LES 365 JOURS DE REGNE DE BONGO ONDIMBA ALI OU LA CONFIRMATION DE L’IMPOSTURE AU SOMMET DE L’ETAT GABONAIS

Diagau - 20/11/2010
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Communiqué de Presse
Diagau

La communauté gabonaise de l’étranger réunie au sein de la Diaspora Gabonaise Unie (DIAGAU) et du mouvement Bongo Doit Partir (BDP-Gabon Nouveau) en se joignant à plusieurs associations gabonaises, s’insurge avec véhémence contre le despotisme désormais avéré de BONGO ONDIMBA Ali (BOA) au Gabon, et rejettent avec force toute mesure visant à museler les Gabonaises et les Gabonais.

Depuis le grand mouvement de résurgence pluraliste impulsé par la Conférence Nationale en mars-avril 1990, la Diaspora Gabonaise Unie constate que le jeu démocratique reste entièrement confisqué par le Parti Démocratique Gabonais (PDG) et ses satellites. Et cela, au détriment de la société civile et de l’expression citoyenne pluraliste.

Il s’agit bien sûr d’une classe dirigeante soutenue par des pseudo-opposants qui ternissent par la même occasion l’image des opposants qui ont voué leur vie au combat pour la libération du peuple gabonais. Les faux prophètes et les pasteurs véreux, ne sont pas non plus innocents de la réalité infernale qu’endurent les Gabonais. Fort est donc de constater que cette association de malfaiteurs, structurée de façon mafieuse, s’organise quotidiennement à aliéner et à spolier le Peuple Gabonais depuis un demi-siècle. Ces délinquants politico-financiers mettent sous cloche les espoirs des forces vives de notre Nation, notamment ceux de la jeunesse gabonaise.

Le Gabon est surendetté à cause des dépenses somptuaires d’une république monarchique dictatoriale chancelante : plus de 2000 milliards de dollars de dettes, aucune politique structurelle favorable à l’accroissement de la compétitivité des entreprises gabonaises, aucune perspective de politique économique axée sur le développement durable, aucune politique industrielle ambitieuse proposée, aucune politique culturelle définie pour ce pays pourtant si riche de la diversité de ses formes d’expression traditionnelle, aucune politique de l’emploi digne d’un pays à la démographie aussi faible, aucune ambition pour la formation des générations qui, sacrifiées les unes après les autres, grossissent les rangs des chômeurs.

Aucune stratégie visant à l’harmonisation de l’aménagement du territoire national. Par exemple des villes scolaires et universitaires permettant des équipements structurant, créant des emplois et retenant le phénomène de l’exode rural et, à terme, l’ambition d’opter pour la géolocalisation adaptée de pôles de compétitivité.

Nous faisons face à un pouvoir illégitime (doté de réformes à trompe-œil, d’une liste électorale non fiable, d’élections truquées,….) qui embrigade le peuple dans la misère la plus absolue. Et qui a l’arrogance d’appeler cette tragédie « EMERGENCE ».

Les conditions de formations ne cessent de se dégrader. Aujourd’hui, les jeunes gabonais n’ont plus le choix de leur formation : après l’obtention du baccalauréat, ils sont orientés de gré ou de force vers des spécialités pour lesquelles ils n’ont souvent aucunes aptitudes particulières, ou capacités reconnues de manière pédagogique ou académique ; en cas de refus, la bourse d’études est supprimée. Quel gouvernement peut être aussi désinvolte à l’égard de la jeunesse, qui par essence, aura à sa charge les destinées du pays dans quelques années ?

Le PDG et ses pseudo-opposants ont établi depuis 1967 une école de tri social, une école qui tourne le dos aux objectifs de réussite pour tous et de démocratisation de l’institution scolaire. L’objectif de la réussite de tous les jeunes gabonais, si espéré, est totalement abandonné au profit d’une école profondément inégalitaire et inique. A cet égard, le cas de la suppression arbitraire des bourses d’étudiants, tout comme la non-prise en compte de la scolarité en écoles élitistes par l’Etat Gabonais, démontrent une fois de plus le peu d’entrain du pouvoir à juguler la marginalisation des enfants des familles gabonaises pauvres, qui n’auront plus accès à ces établissements puisque n’ayant pas de moyens financiers conséquents pour assumer des frais de scolarité a hauteur de quatre (4) millions de francs CFA (env. 6000 euros) en moyenne.

Lors du discours d’ouverture des États-Généraux de l’Éducation, de la Recherche et de l’Adéquation Formation-Emploi, qui se sont tenus au mois de mai 2010, BONGO ONDIMBA ALI déclare :

« J’ai la ferme conviction que “le pétrole gris”, que sont nos ressources humaines, constitue la principale et véritable richesses de tout pays[…] La vision d’Émergence qui me lie au peuple gabonais, requiert, pour sa mise en œuvre, de faire du Gabon, une destination de référence en matière de prestation des services intellectuels de haut niveau. »

Ainsi, nous laissons chaque compatriote libre d’apprécier de tels propos à la lumière du calvaire que vivent tant les enseignants, que les jeunes gabonais. Par ailleurs, la diaspora gabonaise se réserve le droit dans un prochain communiqué, de dresser un bilan exhaustif des ambitions présentées lors de ces États-Généraux des 17 et 18 mai 2010, afin que l’on cesse de penser que les gabonais sont encore dupes face à des énièmes déclarations d’intentions, lesquelles ressemblent fortement à celles prononcées lors des États-Généraux de l’Éducation et de la Formations qui s’étaient tenus, il y a déjà près de 27 ans, entre le 17 et le 23 décembre 1983.

Le Gabon ne fait plus rêver ni à l’intérieur ni à l’extérieur. L’amateurisme total et la politique des règlements de comptes sont les axes directeurs de l’action du système-PDG jusqu’au sommet de l’Etat. BONGO ONDIMBA Ali est devenu le Président touriste du monde ; il a effectué plus de voyages dans les quatre coins de la planète que Monsieur Barack OBAMA, président du pays le plus puissant du monde : pour quels résultats escomptés ou palpables si ce n’est des dépenses supplémentaires et inutiles aux frais du contribuable gabonais ?

Le Chef du Gouvernement qui en principe coordonne, organise la politique de développement de l’Etat se contente d’être le faire-valoir de BONGO ONDIMBA Ali. Le gouvernement gabonais vit dans le partage des prébendes juteuses apparemment inépuisables d’un Etat quasi exsangue. La dynastie BONGO ONDIMBA continue de confisquer le débat démocratique, de piller les caisses de l’Etat avec une bourgeoisie de voleurs embusquée sur le Trésor Public.

Rien n’est fait pour que les femmes gabonaises puissent élever leurs enfants dans des conditions décentes. Il n’y a aucune application de ces grands discours, de ces effets d’annonce. Le PDG refuse de comprendre le caractère vital de l’adoption du triptyque démocratie, équité et justice. Au lieu de faire avancer le Gabon vers les valeurs économiques et sociales, BONGO ONDIMBA Ali, son gouvernement illégitime et leurs pseudo-opposants ont pour une nouvelle fois décidé de modifier 3 paragraphes et 36 articles de la Constitution, devenue une véritable poubelle depuis novembre 1967. Le but essentiel de ce projet de modification constitutionnel est d’empêcher l’instauration et la consolidation d’une véritable opposition responsable et surtout d’exclure la diaspora gabonaise du débat politique.

La diaspora gabonaise s’étonne que les fameuses « réformes » annoncées avec fracas par le nouveau dictateur gabonais aient non seulement accouché d’une souris plus d’un an après son arrivée frauduleuse au pouvoir, mais que, curieusement, les réformes constitutionnelles attendues par les Gabonais en vue d’une plus grande démocratisation se soient bizarrement réduites à la peau de chagrin annoncée le 21 octobre, cachant mal une honteuse tentative de tout simplement noyauter, puis réduire au silence, le peuple gabonais. Le pays est tenu par une classe dirigeante et une pseudo-opposition « alimentaire », irresponsables, destructrices, et prédatrices des caisses de l’État.

Un débat national et complet sur la Constitution s’impose. En effet, l’élection présidentielle anticipée de 2009 a montré à quel point la Constitution de notre pays est devenu un véritable haillon. BONGO ONDIMBA Ali et son clan préfèrent distraire les Gabonais sur des sujets qui n’ont aucun impact concret sur leur misérable quotidien.

Le peuple gabonais, qui affirme solennellement au travers de sa Constitution son attachement aux droits de l’Homme et aux libertés fondamentales tels qu’ils résultent de la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen de 1789, est ainsi conscient de son droit à résister à l’oppression tel qu’il est stipulé dans l’Article II[1] de cette Déclaration.

Ce n’est donc pas tant une révision profonde et nécessaire de la Constitution, que les réelles intentions du système-PDG qui posent problèmes :

• L’actuel projet de modification de la constitution est un moyen de se doter d’un instrument au service de la stratégie politique personnelle de BONGO ONDIMBA Ali. Elu de manière douteuse, il n’a pas l’assentiment du peuple pour gouverner le GABON et ne dispose d’aucune légitimité aux yeux de celui-ci ;

• L’objet de ces tripatouillages constitutionnels est bien identifié. C’est une fois de plus l’instrumentalisation de la constitution aux désirs de la personnalisation du pouvoir. Un exemple patent, la modification du mandat de la Présidence de la Cour Constitutionnelle sans limitation au demeurant déjà illégale durant l’élection anticipée du 30 août 2009 ;

• La confiscation de l’exercice des devoirs, des droits et libertés des gabonais en excluant la diaspora des différentes élections. La communauté gabonaise de l’étranger trouve condamnable le simple principe de ces limitations qui, excluent toute la diaspora gabonaise du processus politique du pays, alors même que toute idée de développement du Gabon ne peut valablement se faire ni se concevoir sans la participation active et visible de la diaspora ;

• Terroriser le peuple par l’utilisation des institutions de l’Etat pour se débarrasser des personnes gênantes, assouvir ses vengeances et faire la sale besogne. Le rattachement de la police nationale à la présidence de la république illustre ces noirs desseins.

C’est pourquoi, la diaspora gabonaise maintient que c’est aussi dans la communauté à l’étranger, en étroite liaison avec les gabonais présents sur le territoire national, que se trouvent aujourd’hui les forces vives à même de non seulement réinventer et ré-imaginer le Gabon, mais également de le réformer. La diaspora gabonaise tire donc comme leçon fondamentale des « réformes » despotiques engagées par BONGO ONDIMBA Ali que ce n’est pas le développement du Gabon que BOA souhaite, mais son immobilisme.

Nous ne voyons tout simplement pas comment le Gabon pourra évoluer sans les contributions de ses intellectuels, hommes et femmes d’expériences disséminés à travers le monde. Ce que l’État-PDG veut par ces mesures, c’est se situer dans la droite ligne déjà tracée par BONGO ONDIMBA Père pendant 42 ans, celle de la destruction massive des intelligences dont peut regorger le Gabon. Quand ces intelligences réformatrices ne sont pas corrompues et reconverties dans la politique de la « mangeoire », elles sont tout simplement exclues de tout processus décisionnel et des grands débats nationaux. C’est la marginalisation étatique qu’a connue nombreux des illustres concitoyens, fervents défenseurs des droits du peuple, qui nous ont précédés.

Aussi, nous n’accepterons jamais d’être exclus du débat démocratique. La Diaspora Gabonaise Unie s’imposera par tous les moyens nécessaires contre cette idée de monarchie imposée et décriée. Nous croyons en l’homme gabonais et non à l’idéologie destructrice du PDG. Monsieur BOA n’est en aucun cas un réformateur, c’est un Président putschiste qui défend les intérêts de sa famille et de ses amis, quand ce n’est pas ceux des groupuscules occultes auxquels il est inféodé. Pour laisser une part de libertés aux générations futures, le peuple gabonais demeurera éveiller pour défendre la liberté, l’égalité et la justice sociale.

Aussi, nous Diaspora Gabonaise Unie, rappelons, le sens de notre engagement pour lutter contre le pouvoir illégitime de la dynastie BONGO ONDIMBA et sa démocratie de cravache. Nous refusons également l’entérinement du coup d’Etat électoral du 3 septembre 2009. Il est en effet temps de cesser cette tradition de « c’est du passé, il faut avancer » que la dynastie BONGO ONDIMBA veut imposer au Peuple Gabonais.

L’embrigadement du peuple gabonais est de nouveau à l’ordre du jour. Cependant, le PDG et ses satellites semblent ignorer que notre pays vit dans un espace mondialisé juxtaposant les interdépendances, les flux migratoires et financiers. Lesquelles sont régies par les Etats, les institutions internationales comme l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC), le Fonds Monétaire International (FMI), les firmes multinationales, et les organisations non-gouvernementales qui emploient les ressources humaines d’horizon divers. Et la diaspora gabonaise vit dans ce processus qui touche l’ensemble des sociétés et des individus dans leurs valeurs et leurs patrimoines.

Le marché du travail dans la fonction publique du Gabon est très fermé pour les jeunes diplômés sortants des grandes écoles et universités des pays occidentaux ou des puissances émergentes comme la Brésil. Dans ces conditions, quel sens peut-on donner à l’engagement décennal que signent les boursiers gabonais ? Cet engagement les enjoint à consacrer dix années de leur activité professionnelle à la Nation Gabonaise qui a financé leurs études. Pourtant, cet engagement impose en contrepartie l’État gabonais à garantir un emploi à ces jeunes fraîchement formés, dans l’intérêt du Gabon. Sur ce plan, encore une fois, l’État se trouve en violation des clauses contractuelles qui le lie à sa propre jeunesse.

En outre, la diaspora gabonaise dénonce cette tendance à la promotion de la réussite de court terme basée sur le népotisme et l’achat des consciences qui prévaut dans le pays. Un exemple criard : avoir un poste politique reste le tremplin vers des jours meilleurs. Or la politique est vouée à ceux qui désirent servir leur patrie, leur concitoyens et non pas, un moyen d’enrichissement personnel au détriment de notre Nation.

Le Gabon appartient à tous les Gabonais où qu’ils se trouvent. Et ensemble, la Nation Gabonaise renaîtra inéluctablement pour bouter définitivement les despotes du pouvoir.

Enfin, la diaspora gabonaise appelle les Gabonaises et Gabonais épris de démocratie à continuer leur mobilisation pour un Gabon démocratique. Il ne s’agit plus aujourd’hui de se mobiliser autour des bongoïstes au pouvoir qui continuent d’accompagner la mort du Gabon. Il est question de se mobiliser autour de Gabonais engagés avec sincérité dans le combat pour les vraies libertés publiques et le bien-être de tous, sans considérations ethniques, de sexe ou d’origine.

La diaspora gabonaise refuse désormais de se taire.

Elle se battra résolument jusqu’à, et pour, la naissance d’un Gabon démocratique.

Et ceci, en commençant par proposer au peuple souverain un véritable projet de reformes de la Constitution.

Fait le 14 novembre 2010

La Présidente de DIAGAU, Dominique Annie MOUCKAGNI-MAMBO

Le Président du BDP, Dr Daniel MENGARA


[1] Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de l’homme. Ces droits sont la liberté, la propriété, la sûreté et la résistance à l’oppression.

Diaspora Gabonaise Unie - DIAGAU

Dominique Annie MOUCKAGNI-MAMBO

Présidente de DIAGAU

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 20/11/2010

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