Gabon : Delta Synergie, « un système de prédation inégalé » (BongoLeaks)

23/03/2015
Illustration: Gabon : Delta Synergie, « un système de prédation inégalé » (BongoLeaks)
Gabon : Delta Synergie, « un système de prédation inégalé » (BongoLeaks)
 23/03/2015

A la suite de Mediapart, L’Observatoire des multinationales revient sur Delta Synergie et ses liens avec les grands groupes françafricains du CAC40, Bolloré, Bouygues, Eramet, Veolia, BNP Paribas : Gros plan sur les relations d’affaires entre la famille Bongo et plusieurs grands noms du CAC40.

L’Observatoire des multinationales, qui se veut un « pôle indépendant d’information et de ressources en langue française sur les pratiques des entreprises multinationales – et notamment les grands groupes français », rappelle que le clan Bongo est également actionnaire de la SEEG, filiale du groupe français Veolia [1] en charge de l’eau et de l’électricité dans tout le pays depuis 1997 grâce à Omar Bongo : « Le vieux despote avait donc su trouver un intérêt tout personnel dans la privatisation en entrant au capital de la société. À la clé : 800 000 euros de dividendes. »


Delta Synergie, un système de prédation probablement inégalé dans l’histoire de la Françafrique

« Les présidents Omar Bongo et son fils et successeur Ali Bongo se sont accaparé des pans entiers de l’économie gabonaise pour leur profit personnel et celui de leurs proches. Mediapart révèle plusieurs documents mettant en lumière l’ampleur des participations de Delta Synergie, la holding de la famille Bongo, dans tous les secteurs de la vie économique nationale, et en particulier dans certaines filiales locales des multinationales françaises. Sont notamment concernés les groupes Bolloré, Bouygues, Eramet, Veolia et BNP Paribas. »
multinationales.org

Extrait de l’article de Mediapart :

Il s’agit de l’un des secrets les mieux gardés du Gabon. Il se nomme Delta Synergie, du nom d’une holding financière détenue par une partie de la famille régnante, les Bongo. Mediapart a pu avoir accès à des documents confidentiels portant sur l’actionnariat secret de la société et l’ensemble de ses prises de participation – le plus souvent dissimulées. Ces documents révèlent un système de prédation probablement inégalé dans l’histoire de la Françafrique. Grâce à lui, une poignée de membres du clan au pouvoir, au premier rang desquels l’actuel président gabonais Ali Bongo, tire des bénéfices personnels de toute l’activité économique du pays. (...)

Pas un secteur de l’économie gabonaise n’est épargné par le système Delta Synergie : assurances, banques, agroalimentaire, sécurité, transport, médicament, BTP, agriculture, matières premières, immobilier, aviation d’affaires, textile, média, vente de gaz et de pétrole, bois… Au moins quatre multinationales françaises présentes au Gabon – Bolloré, Bouygues, Eramet et la BNP – sont citées dans les documents en notre possession. Au total, ce sont 35 sociétés majeures de l’économie gabonaise au capital desquelles Delta Synergie est partie prenante, à des degrés divers.

Lire l’intégralité de l’article sur le site de Mediapart (lecture réservée aux abonnés.).


A lire :

Gros plan sur les relations d’affaires entre la famille Bongo et plusieurs grands noms du CAC40

L’affaire des « BongoLeaks » : Gabon, le braquage du siècle


Illustration : Foreign and Commonwealth Office, Ali Bongo Ondimba, President of Gabon at the Climate Security Conference in London, 22 March 2012, Wikimedia Commons, Open Government Licence v1.0.

[1article à lire également sur Mediapart, http://www.mediapart.fr/journal/international/...