Première édition du Festival international « Jawhara » d’El Jadida

Abdelali Najah - 28/07/2011
Image:Première édition du Festival international « Jawhara » d'El Jadida

Maroc
Plus de 500 artistes de différents pays ont répondu présents

La première édition du Festival international « Jawhara » d’El Jadida au Maroc s’est clôturée en apothéose le dimanche 24 juillet dans la soirée. Elle vient ainsi de renforcer la province d’El Jadida dans sa vocation de véritable destination touristique nouant de la sorte un maillon solide de l’action culturelle intégrée et dont le principal objectif est la promotion nationale et internationale de toute la province.

D’après les dires des organisateurs, la programmation musicale de la première édition du Festival international « Jawhara » s´est construite en tant qu´espace d´interaction de la musique plurielle du Royaume avec les rythmes du monde : fusion, rap, rock, flamenco, malhoune, andaloussi, hassani, amazighi, rai, fado, salsa, samba-reggae, yansa africaine, candombé, coco, ciranda, marcha, xote, samba-charme, funk-rock, reggae, avec une spéciale attention au chaabi, essence musicale de la région. Plus de 500 artistes de différents pays ont répondu présents.

Ils sont venus du Brésil, du Liban, du Portugal, d’Espagne, de France, de Géorgie, d’Uruguay, de Colombie, de Cuba, d’Algérie et du Maroc pour donner un souffle nouveau à région basé sur le partage et l’échange culture. Ainsi, des milliers de festivaliers ont été au rendez-vous aux Scènes d´Azemmour, El Jadida et Sidi Bouzid avec des artistes de renom à savoir Stati, Daoudia, Mostapha Bourgogne, Senhaji, Mouss Maher, Saida Charaf, Said Mosker, Sanaa Marahati, Hamid Kasri, Fnaire, H-Kayne, Lazywal, Mazagan et pour la première fois sur une scène de festival, la diva de chaabi, Hajja Hlima, qui dialoguaient pendant le festival avec l´algérien Bilal, la libanaise Carole Samaha, le brésilien Fred Martins, la portugaise Gisela Jaoa, les colombiens et cubains de la Sucursal.SA, etc…Sidi Larbi Cherkaoui et Maria Pages ont présenté à la Scène Breija leur magnifique chorégraphie Dunas, inspiré du Sahara Marocaine ou prend part la voix sublime de Mohamed Larbi Serghini.

Le Festival avait aussi une ouverture participative et populaire. Une grande parade a parcouru les principales artères de la ville d’El Jadida, animé par plus de 200 artistes appartenant à différents troupes des arts populaires du Maroc (Dekka, Ahidouss, Ahwach, Aissaoua, Abidat Rma, Zayan, Rouiss, Tishkiouine, Gedra, Gnaoua, Hawzi), accompagnée par une Batukada (Brésil-Argentine_Uruguay) et un spectacle de Cirque-théâtre ( Espagne-Argentine-France).

Le volet culturel, organisé en partenariat avec la Direction Régionale de la Culture et les associations culturelles de la province, a été essentiel vocalisé sur la ligne éditoriale du Festival. Dans ce cadre, Six pièces de théâtres destinés aux enfants et au grand public, d´auteurs nationaux et locaux ont été programmées au Festival : Raha daira f´lblad (Amine Hariss), Chkun nta (Mohamed Rebani), Ittirafat Ahmad (Hassan Chebbani), Al-Amira wa Al-Wahch (Abdelkebir Regagna), Al-Barba Assaghira (Idriss Sebti), Baaiat Al-Kibrit (Khalid Lemrini).

L´Exposition Rencontres avec la Mémoire du mouvement, qui a couvert les murs des galeries d´El Jadida, s’est construite autour d´un dialogue ouvert et directe entre les artistes précurseurs des arts plastiques dans la province et la jeune génération de créateurs.

Parallèlement, le festival a organisé une série d´ateliers destinés à la formation des jeunes et à leur sensibilisation sur les valeurs de la citoyenneté, à travers de la musique, de la danse, du théâtre, de la peinture, de l´art vidéo, etc... Ces ateliers ont été animés par des jeunes artistes de la province, accompagnés par des artistes confirmés du Maroc, du Brésil, d’Espagne. Les bénéficiaires des ateliers, associés au réseau associatif, ont été les enfants et les jeunes de la province, les enfants handicapés et les orphelinats.

Enfin, Kalamour-Chouaieb-Simo-Hassan, quatre jeunes artistes marocains, un peintre, un vidéaste, un photographe et un musicien, tous lauréats de l´Ecole des Beaux Arts de Casablanca, ont proposé une action pour mettre en valeur la citerne de la cité portugaise. Ils l’ont fait à travers le dialogue entre l´art vidéo et la vidéo installation, la musique et la photo.

A propos de cette première édition du Festival international « Jawhara » qui s’est tenue du 12 au 24 juillet à Azemmour, El Jadida et Sidi Bouzid, le Gouverneur de la Province d’EL Jadida, Mr.Mouad El JAMAÏ, a souligné avec justesse que l’art et la culture sont au cœur du développement. L’événement culturel ne constitue plus une plus-value décorative ou ornementale du paysage socio-économique d’un espace géographique. Ceci étant, la culture se présente comme une valeur foncièrement humaine, anthropologique diront les spécialistes.

Animée par cette vision managériale, la Province d’El Jadida s’inscrit dans cette entreprise et promet un été aux couleurs et aux rythmes de souffles culturels de différents horizons.

Conférence de presse de Mr. Mr.Mouad El JAMAÏ, Gouverneur
de la Province d’EL Jadida sur le Festival à Mazagan Beach Resort :

Écrivain et Journaliste.

Je suis marocain. J’ai fait des études en sociologie au Maroc (Université Mohamed 5) et en France (Université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis).

 28/07/2011

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