Les derniers jours du « voyou de la république » à l’Elysée ?

Djeumo - 3/05/2012
Image:Les derniers jours du « voyou de la république » à l'Elysée ?

« Ohoo mba, Sarko et bienvenue à la justice »
« Une grande satisfaction pour les enfants conscients d’Afrique »

Un duel sans enthousiasme pour un scrutin sans enjeux majeur du reste pour notre Continent, l’Afrique.

Jusqu’à ce stade de la campagne des élections présidentielles françaises l’essentiel s’est déjà produit : la cuisante défaite de Nicolas Sarkozy au premier tour de ce scrutin.

Une grande satisfaction bien évidemment pour les enfants conscients d’Afrique.

Si nous suivons avec intérêt particulier ce scrutin en France, cela n’est pas le fait de l’expression d’une quelconque sympathie pour ce pays néocolonial méprisable.

Ces élections présentent en effet une occasion exceptionnelle de remémorer et commémorer la brutale campagne guerrière et meurtrière déployée par la France sur notre continent en 2011.

Au cours de celle effroyable agression, la France a massacré avec une violence inouïe des milliers d’innocents en côte d’Ivoire et en Libye au nom de l’instauration de la démocratie et du rétablissement des droits de l’homme.

Cette intrusion interventionniste sur les terres de nos ancêtres a marqué de manière indélébile les esprits. Il a par ailleurs conforté l’évidence selon laquelle, la France décadente s’entête à maintenir encore en ce 21ème sa vision humiliante, méprisante et sa politique militaro-impérialiste à l’égard de l’Afrique.

Considérant donc cette approche, il est convenable de garder une attitude réaliste par rapport à la volonté de ce pays de rompre définitivement avec sa doctrine exécrable et intolérable de domination néocoloniale.

Quelle que soit donc l’issue des élections présidentielle le 6 mai prochain, quel que soit le profil du prochain locataire de l’Elysée, quel que soit sa famille politique, la jeunesse de l’Afrique ne devrait pas se faire d’illusion quant à une nouvelle vision géopolitique africaine de la France, débarrassée des rapports sordides et répugnants de la France-Afrique et basée sur des relations partenariales, saines et respectueuses avec notre continent.

Cette ambition ne figurera jamais dans un agenda politique de la France. C’est pourquoi il est impératif pour nous, d’accélérer à une dimension supérieure la dynamique d’éveil et de prise de conscience collective de notre peuple afin d’obliger la France à abandonner son pernicieux système d’exploitation économique et de génocide culturel en cours dans notre continent.

Je dois souligner que l’élite française n’est pas suffisamment mûre et ne serait en mesure d’amorcer d’elle même une quelconque mutation dans sa perception anachronique de l’Afrique.

Ce continent qu’elle considère encore comme un vaste territoire peuplé de sous hommes incapables de forger leurs propres valeurs de pensée, lesquelles peuvent impulser leur propre système politique, économique et sociétal viable. Pour l’élite française notre continent est peuplé d’individus qui ne méritent aucun droit sur leurs terres et sur leurs ressources naturelles, qui n’ont pas le droit d’accéder au progrès et bien être et qui doivent par contre contribuer au plan culturel-francophonie-, économique-réservoir de matières premières gratuites-, et politique-nos voix à l’Onu- au rayonnement international de l’empire néocolonial français.

Je profite également de ce contexte électoral en France pour porter mon regard cinglant et froid sur le personnage du président-candidat : Sarkozy Nicolas, fils d’immigré hongrois. Personnage arrogant et bruyant, politiquement dégoûtant et détestable.

Mon souhait c’est de voir cette lugubre figure s’effacer de manière honteuse de la scène politique internationale par la petite porte.

Dans les circonstances actuelles, sa démarche musclée, brute et trébuchante ne pourront pas lui permettre d’échapper à sa violente chute imminente. Et les signes avant-coureurs lui parlent, puisque qu’il déclare ces jours-ci, sentir la vague monter.

La vague qui va bien sûr le pulvériser dans les sombres oubliettes.

Dans le zèle habituel qui le caractérise, Sarkozy nous dévoile déjà au début de son mandat, sa vision caricaturale et infantilisante de l’Afrique. Il s’aventure à Dakar en 2007, dans une piètre dialectique sur la mémoire de notre continent et déclare dans un ton de mépris inacceptable que, ″Le drame de l’Afrique n’est pas dans une prétendue infériorité de son art, sa pensée, de sa culture (...) le drame de l’Afrique, c’est que l’homme africain n’est pas assez entré dans l’Histoire″. Selon Sarkozy donc, les enfants d’Afrique que nous sommes, ne sont pas assez entrés dans l’histoire. Mais apparemment il n’est pas encore conscient de la manière dont il va entrer dans l’histoire au soir du 6 mai 2012. Ce soir fatidique au cours duquel, la parenthèse Sarkozy se fermera définitivement.

Personnage à moralité ténébreuse et au goût prononcé pour la violence gratuite et pour l’effusion du sang, Sarkozy est devenu aux yeux de ses compatriotes le symbole des fausses promesses et du mensonge à profusion. Le bilan de sa politique intérieur est catastrophique et celui de sa diplomatie un désastre.

Et l’Afrique le rattrape - C’est abominable ce qu’il pense de la mallette de 50 millions d’euro qu’il aurait reçu illégalement du guide libyen pour le financement de sa campagne électoral en 2007 : « après ce que j’ai fait à M. Kadhafi, vous croyez qu’il m’a fait un virement ? »

Non, Monsieur le président ! Comment croire à de telles affabulations, lorsqu’on connait ton état d’esprit d’homme intègre et ton élan humaniste ?

Mais en fait, pour quelles raisons les chefs d’Etats africains seraient-ils redevables de virements à Sarkozy Nicolas ?

Au point qu’il puisse accorder le droit de vie à ceux qui se soumettraient à ses ordres en effectuant ces virements ou liquider froidement ceux qui refuseraient de le faire ?

La cruauté venimeuse et la monstruosité d’une bête immonde.

Sarkozy se glorifie d’avoir, pour des questions de virements, fait assassiner le guide Libyen et d’avoir versé le sang des milliers d’enfants et femmes de notre continent. Il ne s’encombre plus avec les rhétoriques pour dévoiler en substance les méthodes de son univers occulte, l’univers de rapinerie, des mallettes sombres, harcèlements, de terreur , l’univers dans lequel l’éthique, la morale, la raison, la transparence, l’honnêteté et le bon sens ne peuvent s’aventurer. Cet univers étrangement semblable à celui dans lequel opéraient Al Capone, Charles Luciano, Johnny Torrio, Meyer Lansky, grands mafieux et gangsters de l’histoire de l’humanité.

Peut-on un instant m’imaginer que le Napoléon du bling bling, des pacotilles et de la rapine pouvait avoir peur ? Selon Ségolène Royal, Sarkozy a terriblement peur de perdre son immunité présidentielle. Car, en dehors des mallettes libyennes, l’individu serait mouillé jusqu’au cou, dans de nombreux autres scandales judicaires.

L’affaire de Karachi, l’affaire Woerth-Bettencourt ne constitueraient que le sommet visible d’un immense iceberg.

En mars dernier, son épouse de Carla Bruni est venue s’exhiber dans une émission de télévision dans laquelle elle s’est livrée à un grossier et ridicule show clownesque, exprimant son inquiétude pour son mari.

« Il a un sens du devoir, Nicolas, inimaginable. Il n’arrête jamais. Il travaille tout le temps, il travaille tout le temps, il travaille 20h par jour. J’ai peur heu... qu’il meure ! »

Sembles tu avoir un burnout quant à l’assassinat l’an dernier de milliers d’enfants d’Afrique ? Assassinat ordonné par ton mari, le « voyou de la république » ?. Sais-tu combien de milliers d’orphelins et de veuves la politique violente et sanguinaire de ton époux a entraîné en l’espace de quelques mois sur notre continent ? Est-ce que cela t’intéresse de savoir qui s’occupe aujourd’hui de ces orphelins et veuves ?

Sais-tu que Kadhafi avait une épouse ? Sais-tu que Simone Gbagbo est une épouse ? Sais-tu ce que ton mari a fait d’elles ? As-tu réagi lorsque ton époux laissait souffler la foudre hitlérienne sur notre continent ? Tu as de l’audace de nous demander, de demander au monde d’entier, d’éprouver de la compassion pour Sarkozy. C’est pitoyable...

Ton mari, selon toi, travaillerait 20 heures par jour. Non ! Je crois que tu te trompes madame. Ce workaholique travaille 24 heures par jours. Et les résultats sont palpables... Au cours du quinquennat de Sarkozy son pays a régressé, le chômage a atteint un record historique et ronge 10% de la population, la balance économique est déficitaire, la dette public abyssale et l’effondrement généralisé du pouvoir d’achat a provoqué une terrible angoisse de ses concitoyens.

Et le comble est que, Sarkozy attribue la cause de la décadence de son pays aux immigrés africains.

C’est cela le bilan d’un travailleur. C’est aussi cela, la compétence, la bonne gestion et gouvernance, le charisme des gens au niveau minable qui se sont toujours mystifiés, des tonneaux vides au comportement scandaleux et léger incapables de laisser transparaître une lisibilité dans leurs actions et qui s’arrogent en permanence le droit et l’audace de donneurs de leçons de civilisation, d’éthique et de morale à notre contient.

Ce temps est passé.

Ohoo mba, Sarko et bienvenue à la justice !

Vincent Djeumo - journaliste

Journaliste, panafricaniste.

 3/05/2012

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