Forum social de La Havane : Vive la révolution !

Bitin - 9/08/2011
Image:Forum social de La Havane : Vive la révolution !

La Havane, les 26 et 27 mars 2011
par Daniel Pinós

Le premier Forum social organisé sur l’île de Cuba n’a pas bénéficié du soutien des institutions, contrairement aux forums organisés dans d’autres pays.

Le réseau de l’Observatoire critique, à l’origine de cet événement, a dû faire face, à quelques jours de la rencontre, à toute une série d’obstructions visant à empêcher l’organisation du Forum.

Alors que les rencontres étaient au départ prévues au centre culturel le Mejunje de Santa Clara, les autorités ont fait pression sur le directeur de ce centre pour qu’il annule l’événement.

C’était sans compter avec l’imagination des organisateurs du Forum. Les rencontres ont eu lieu dans un jardin extraordinaire, dans le quartier marginal de Coco Solo, à Marianao, à la périphérie de La Havane, les 26 et 27 mars derniers.

Un lieu unique, le jardin luxuriant d’une maison particulière, celle de la famille Pérez, qui est aussi le siège du projet culturel Coco Solo Social Club animé par le dramaturge cubain Manuel Martínez.

C’est dans ce cadre qu’une soixantaine d’activistes sociaux, d’écrivains, d’artistes, de promoteurs culturels, de chercheurs, de journalistes, de blogueurs et de dirigeants communautaires se sont réunis pour dialoguer à propos des perspectives révolutionnaires, apporter leurs critiques sur l’actualité cubaine et mondiale, et formuler des propositions pour un changement de société émancipateur.

Le Forum était également organisé par le Groupe international de travail anticapitalisme et sociabilités émergentes (membre du Conseil latino-américain de sciences sociales, Clacso) et par l’atelier Vivre la Révolution.

Pour la première fois, cette rencontre annuelle, convoquée historiquement sous le concept de Rencontres de l’Observatoire critique, a été organisée de façon totalement autogestionnaire. Dépassant le cadre strict d’un événement académique de critique et d’investigation socio-culturels jusqu’ici parrainé par l’Association des frères Saíz – un organisme officiel –, les organisateurs ont travaillé intensément en partant des objectifs définis lors de la première édition des Rencontres, en 2006. Cette année-là, la création d’un réseau protagoniste et solidaire de projets autonomes et la progressive transformation de l’événement en un véritable forum social furent décidées.
« Créer, solidariser, révolutionner », c’est sur ce thème que les organisateurs souhaitaient « socialiser et analyser les expériences créatives et libératrices » de Cuba à partir des témoignages de militants qui travaillent volontairement sur des initiatives locales et communautaires dans différents projets concernant l’écologie, le féminisme, la liberté, sur internet ou sur le terrain social.

Le forum s’est ouvert avec la projection du documentaire indépendant, En cherchant la lumière. Manuel Martínez, l’animateur du centre culturel Coco Solo Social Club, fit un large tour d’horizon des projets du groupe d’artistes qui jouent et qui chantent dans des fêtes gratuites autogérées dans l’immense jardin, propriété de la famille Pérez depuis le début du siècle passé.

Pour sa part, le chercheur Jorge Luis Alemán, membre de la Chaire Haydée Santamaría, proposa une réflexion sur la nécessité d’une décentralisation dans la société cubaine actuelle. Pour lui, ce concept implique le transfert du pouvoir aux entités locales, celles qui ont des capacités d’autogestion. Il mit en évidence la nécessité de donner un rôle plus important aux acteurs locaux, de passer des contrats avec les protagonistes, avec l’émergence d’un secteur très important regroupant des travailleurs indépendants, et de permettre une large participation aux citoyens, conditions qui sont essentielles pour réaliser la décentralisation.

Les blogueurs Francisco Rodríguez, Sandra Alvarez Silvia et Jasmine Gates ont souligné ensuite l’importance de la blogosphère pour l’activisme des citoyens et pour résister au capitalisme, en particulier pour les luttes traditionnellement marginalisées comme celles des non-hétéros. De son côté, Luis Rondon, membre du groupe Des hommes pour la diversité, aborda la question de l’expérience et les vicissitudes du bulletin Noti G. Un bulletin qui est dans un processus de légalisation devant les organismes de réglementation des périodiques cubains.

Des informations sur le Centre de psychologie et de recherches sociologiques ont été données. Ce centre lutte pour parvenir à un véritable dialogue entre les générations et pour une authentique participation sociale des jeunes dans des quartiers difficiles ,comme le Groupe Jeunes au secours de Buena Vista. Ce projet consiste à soutenir les jeunes en grande difficulté, il est animé par des personnes qui agissent dans la communauté afin d’aider à la réinsertion des jeunes dans la société.

Par ailleurs, la réalisatrice Ivette Avila présenta plusieurs animations créées par des enfants qui participent, sans aucun esprit de compétition, à des ateliers dans le quartier 10 octobre de La Havane.

La première journée s’est achevée avec un concert extrêmement émouvant offert par le projet Escuadrón Patriota dont le chanteur Raudel est un des plus importants représentants de la culture hip-hop underground cubaine. En raison du contenu très critique de ses chansons vis-à-vis du pouvoir, Raudel fait partie d’un groupe d’artistes indépendants censurés par les autorités de l’île.

La deuxième journée du Forum social a commencé avec un débat sur les institutions politiques et juridiques et sur les difficultés du projet révolutionnaire à Cuba, où a été mis en évidence le besoin profond d’aller vers une participation de tous les secteurs de la société.

La discussion a porté sur des sujets tels que les voies d’exercice de l’initiative législative, la démocratie directe, la protection des droits des citoyens, la recherche d’alternatives aux structures bureaucratiques qui dominent et pèsent sur le système, le contrôle populaire sur le gouvernement et sur l’administration publique. Des débats ont également porté sur l’activisme social, l’engagement des forces révolutionnaires autour de différentes questions en rapport avec l’agenda politique actuel, l’indispensable dialogue entre les différents acteurs sociaux –dont le Forum constitue une place forte et une plate-forme ouverte –, la nécessité d’affronter les actes de répression et d’obstruction, ainsi que l’inclusion dans les discussions des propositions des autres pays d’Amérique en révolution.
Le Forum a convenu de créer immédiatement un espace pour la présentation et la discussion autour d’un programme, les « Propositions pour la promotion du socialisme à Cuba ». Ses auteurs proposent une voie socialiste pour Cuba, sur la base d’une démocratisation politique profonde et d’une socialisation radicale des relations productives.

Dans le dialogue qui a suivi la présentation des « propositions », il est ressorti que le socialisme implique le plus large éventail de libertés populaires, avec des possibilités et des garanties pour l’exercice de l’activité politique et économique des personnes. Tandis qu’il ne doit pas être assimilé à un parti unique, à la censure, à la prédominance de la propriété étatique des moyens de production et de vie, à l’immobilité et à la gestion bureaucratique et à des manifestations qui se sont avérées inefficaces dans les pays d’Europe de l’Est, entre autres.

Le débat a eu son moment de poésie avec des textes de forte critique sociale.
Un espace fut consacré au rappel de deux événements importants de l’histoire révolutionnaire des travailleurs du monde, des événements qui répondent à ces mois anniversaires : la Commune de Paris (France, mars 1871) et Kronstadt (Russie, mars 1921).

Un extrait du film de Peter Watkins, La Commune de Paris, fut projeté et un hommage fut rendu aux communards. J’ai en cette occasion rappelé les raisons de l’insurrection parisienne, le caractère libertaire des pratiques des insurgés, ainsi que la répression sanglante dont ils furent victimes après l’intervention de l’armée aux ordres de la bourgeoisie.

À propos de Kronstadt, plusieurs questions du public émergèrent sur les caractéristiques du mouvement anarchiste et sur le programme initial des soviets qui sont nés à partir des luttes du prolétariat russe au début du xxe siècle. Sur ces événements historiques, le potentiel révolutionnaire et libérateur des mouvements sociaux fut mis en évidence.

Le rappel historique et le débat théorique se complétèrent pour une évaluation critique de différents projets et de différents espaces de participation des citoyens, entre autres celui de l’atelier Vivre la Révolution qui coparrainait l’événement. Cet atelier d’écriture collective se concrétisa par un livre, produit après plus d’un an de séances, et suscita d’intéressantes réflexions sur des sujets tels que l’antagonisme social, la liberté d’impression, le dialogue, le domaine de l’édition cubaine, etc.

D’autres projets furent présentés : la Fraternité de la négritude, couleur cubaine et la commission de l’Uneac (Union nationale des écrivains et des artistes cubains) contre la discrimination raciale, l’Atelier libertaire Alfredo Lopez, le Festival de musique électronique, plus connu sous le nom de Festival de Rotilla, et la scène de rock cubaine, à partir des expériences de deux espaces : le Patio de Maria et Maxim Rock.

La discussion tourna ensuite autour de la nécessité d’éliminer les pratiques racistes et discriminatoires, y compris au niveau sexuel, autour de la marchandisation de la culture, un espace stimulant pour aborder les échanges capitalistes et les dommages qu’ils occasionnent en termes spirituels (aliénation croissante et distorsion des notions de liberté et de jouissance) et écologiques (le cas de la pollution dans le Festival de Rotilla). Il fut aussi question des dynamiques délétères générées par l’intromission des agents travaillant au service de l’État dans les activités culturelles, de la nécessité d’augmenter l’activisme civique, moyen clé pour résister à de tels actes, ce qui peut contribuer de manière significative au recul des pratiques de domination et à aider à ce que la vie des plus jeunes soit plus remplie de sens.

Comme la veille, deux questions clés ont été débattues. D’abord l’absence (ou l’insuffisance) de projets de développement local face à la désindustrialisation qu’ont subie de nombreuses communautés et de nombreux secteurs productifs à Cuba. Ensuite, les violations systématiques des procédures qui se produisent au sein des institutions bureaucratiques en raison du manque de transparence et de contrôle populaire « par en bas », ainsi que le manque endémique de cohérence entre les points de vue des fonctionnaires, le discours officiel, les documents internes des organismes et les opinions exprimées dans les espaces de travail.

Ces faits ont été vérifiés par la discussion autour de deux études en profondeur et une analyse complète sur les politiques publiques et les propositions contenues dans le projet de lignes directrices préparé par une commission pour le sixième congrès du Parti communiste cubain.

Il fut discuté des aspects controversés de l’informatisation de la société cubaine et mondiale aujourd’hui ; il fut mis en évidence le potentiel de production et la jouissance de logiciels open source – les possibilités qu’ils offrent pour créer des rapports sociaux non marchands –, ainsi que la nécessité de contrer le pouvoir que déploient les grandes entreprises capitalistes et les organismes au service de la domination étatique. Ce qui devient pertinent afin de protéger notre vie privée et de rendre plus efficaces les agendas politiques personnels de ceux qui défendent l’émancipation de l’homme sous tous les aspects en matière de sécurité informatique.

Plusieurs collectifs d’artistes ont participé au Forum social cubain, le groupe de création poétique Chequendeque rappela les ancêtres africains et appela à la fraternisation culturelle entre Cuba, les pays d’Afrique et d’Amérique latine dans de nombreuses actions de profonde expression spirituelle et esthétique. Un autre collectif, celui de Babito et Carmela, illustra son travail avec des marionnettes à caractère pédagogique.

Une caractéristique inhabituelle dans le Forum a été la subversion des rôles traditionnels sexe/classe/statut. Il était normal d’observer comment un militant épluchait des pommes de terre tout en participant avec passion à un débat sur la constitution de la République, ou comment un modérateur du débat servait des verres de jus de goyave pour activer les neurones des participants et atténuer la chaleur. Les militants de l’Observatoire critique pensent que dans la nouvelle maison Cuba il ne doit pas y avoir des chambres pour les serviteurs, ni des chambres pour les seigneurs.

L’intervention finale, en plus de faire l’éloge de la subversion des rôles de sexe/classe/statut, appela les participants à une plus grande implication dans les pratiques organisationnelles, ce qui devrait se produire dans les réunions futures. Cela serait, dans la pratique, l’élimination de la différence entre les décideurs et les exécutants : une première étape importante vers l’émancipation.

De sincères remerciements furent également adressés à la famille d’accueil du projet Coco Solo Social Club. Grâce à eux, le Forum social cubain a pu compter sur un espace chaleureux et convivial. Avec cet hommage à la famille cubaine, l’unité sociale qui a subi le plein impact de la crise systémique, s’est achevé l’événement. Des enfants, des adolescents et des adultes de la population du quartier de Coco Solo ont participé à la dernière étape de ce Forum.

Les participants ont convenu à l’unanimité de poursuivre leur travail ensemble afin de progresser vers plus de réunions durant cette période cruciale d’une année qui sera également décisive pour Cuba.

Le contexte politique et social cubain

Le Parti communiste de Cuba est le seul parti autorisé dans l’île selon la constitution, il réunira un congrès du 16 au 19 avril prochain avec pour projet les « Orientations de la politique économique et sociale », ce qui devrait constituer un nouveau virage politique pour une transition vers le capitalisme. D’ailleurs, le congrès sera uniquement consacré aux questions économiques et sociales, il ne devrait pas renouveler la direction du parti.
Cinquante-deux ans après la prise du pouvoir par l’armée rebelle et son commandant Fidel Castro, Cuba se trouve de nouveau à un moment charnière de son histoire, à un moment où jamais l’écart entre les jeunes et la vieille génération au pouvoir n’a été aussi grand.

« Sortir du chaos sans instaurer la loi de la jungle », c’est ainsi que le sociologue Aurelio Alonso résume le dilemme cubain. Dans un pays en plein désarroi, les réformes économiques marchandes des années 1990 ont déstabilisé la population et provoqué une nouvelle stratification sociale. Six cent mille fonctionnaires viennent d’être licenciés, un plan prévoit la perte d’emploi pour 1 300 000 employés du secteur public dans les prochains mois.

La population urbaine en situation de pauvreté dont les besoins de base ne sont pas satisfaits est passée de 6,3 % en 1988 à 20 % dans les années 2000. La petite bourgeoisie urbaine et rurale s’est recomposée à partir de l’économie informelle, du travail indépendant et de l’élargissement des mécanismes de marché dans la distribution. Dans l’économie informelle, on peut observer certaines activités qui fonctionnent comme de petites entreprises, où il est possible de distinguer clairement le patron ou l’employeur, les salariés, les aides familiales et même des apprentis.
L’homogénéité sociale et l’égalité conquises au début de la révolution ont régressé alors qu’elles demeurent des valeurs enracinées dans la société. Avant la crise, l’universalisation des droits sociaux garantissait l’alimentation de base, l’éducation, la santé, la sécurité sociale, l’emploi et l’accès aux biens culturels. La société avait atteint des niveaux d’égalité relativement élevés et l’intégration raciale avait progressé. La crise a sapé ces acquis, et les tensions ont augmenté.

Les nouvelles générations n’ont connu que l’austérité de la « période spéciale » (provoquée, à partir de 1991, par l’effondrement du bloc soviétique) et une société qui n’a rien à voir avec celle de leurs aînés.
Tandis que l’éducation se dégradait, des professeurs ont quitté leur emploi au profit d’activités privées mieux rémunérées ou en s’exilant. On les remplace parfois par des maestros emergentes, enseignants peu expérimentés ayant reçu une formation courte.

« L’enseignement est un désastre », s’est écrié un membre du public lors d’un débat organisé par la revue Temas dans le cadre du congrès de l’Union nationale des écrivains et artistes cubains (Uneac), en écho à l’intervention remarquée du directeur du Festival de cinéma latino-américain, Alfredo Guevara, dénonçant « les critères et les pratiques absurdes qui régentent l’éducation ».

D’où vient le désintérêt de nombreux jeunes pour la politique ?

Les jeunes sont exaspérés par les « exhortations » et les « orientations » exprimées quotidiennement par les dirigeants. Le sentiment qu’ils n’ont pas d’avenir professionnel correspondant à la qualification acquise est répandu, et beaucoup cherchent à quitter l’île. En février 2008, lors d’un face-à-face très médiatisé, un étudiant fit part de ses griefs au président de l’Assemblée nationale Ricardo Alarcón.

Pourquoi faut-il une autorisation pour voyager ?

Pourquoi l’accès à internet est-il restreint ?

En reconnaissant publiquement que le système ne fonctionne pas bien, que les salaires sont insuffisants, qu’il faut des « changements structurels », M. Raúl Castro a suscité beaucoup d’espoirs. En appelant ses compatriotes à participer à un grand débat national, le nouveau président a ouvert un espace pour l’expression d’opinions divergentes. Bien qu’aucune synthèse de la discussion n’ait été rendue publique, on sait que les militants se sont prononcés en faveur d’un socialisme plus participatif et plus démocratique. La population, elle, réclame d’abord des améliorations de la vie quotidienne.

Il faut changer. Mais quoi, quand, comment ?

De quoi discute-t-on ? Sur quoi portent les différences ? Des militants, des chercheurs, des intellectuels et certains cercles étudiants sont en quête d’un socialisme alternatif. Cette recherche s’accompagne d’un retour critique sur le « socialisme réel » et le bilan de la chute de l’URSS dont l’analyse a toujours été repoussée « pour ne pas mettre en péril l’unité et ne pas donner d’armes à l’adversaire ». Mais il s’agit là d’un « simulacre d’unanimité : Alfredo Guevara dénonce « la conversion des idées en rituel, en palabres, en cérémonie, chose fréquente dans l’histoire chez les bureaucrates et les opportunistes ».

Les Forces armées révolutionnaires (Far) demeurent incontournables. Raúl Castro en fut le ministre pendant presque un demi-siècle, et elles contrôlent directement ou indirectement les deux tiers de l’économie. Leurs entreprises sont le vecteur de nombreuses transformations, et les militaires qui les dirigent ont expérimenté des méthodes de gestion capitalistes. Il existe le risque de voir se développer un système économique avec les risques liés au développement phénoménal de la Chine, confrontée à une distribution inégale des revenus, à la misère, à une différence marquée entre les villes et les campagnes, et à la dégradation de l’environnement. Bien qu’aucun des dirigeants ne propose de changements politiques, l’aspiration à une démocratie participative, à un socialisme autogestionnaire se fait sentir. La population critique les institutions trop bureaucratiques, elle demande une plus grande participation de la base sociale. Le parti ne peut plus diriger l’État, c’est le peuple qui doit le faire.

Les libertaires sont aujourd’hui les principaux animateurs de l’Observatoire critique, ils sont les héritiers d’idéaux qui ont marqué le cheminement d’Enrique Roig San Martín, d’Alfredo Lopez, d’Enrique Varona, de Marcelo Salines et de beaucoup d’autres.

L’Observatoire critique appartient au nouveau panorama social et culturel cubain, alternatif, contestataire, qui se dessine aujourd’hui dans l’île. Des groupes informels de jeunes artistes, musiciens, universitaires, se regroupent et se retrouvent autour de discussions, de lectures, de manifestations à caractère culturel, de happenings et indépendamment des structures officielles. Ces formes de contestation n’intéressent évidemment pas les grands médias occidentaux, ni les médias du régime qui préfèrent ne pas en parler. Mais, ils incarnent un autre futur, une autre Cuba possible…

Il est aujourd’hui du devoir de tous les libertaires et de tous les révolutionnaires de soutenir par tous les moyens possibles les militants de l’Observatoire critique dans leur projet de transformation de la société cubaine. Diffusez l’information, leurs textes, leurs comptes rendus d’activités, soutenez-les en leur faisant parvenir des livres au contenu social qu’on ne trouve pas à Cuba en raison de la censure, ou avec tout autre forme d’aide matérielle.

Pour le Galsic (Groupe d’appui aux libertaires et aux syndicalistes indépendants de Cuba)

Daniel Pinós

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Source :

Le Monde Libertaire

 9/08/2011

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