Enquête sur l’attentat de Juvénal Habyarimana: les documents

Jacques Morel - 6/01/2012
Image:Enquête sur l'attentat de Juvénal Habyarimana: les documents

Attentat contre l’avion du président Juvénal Habyarimana
10 janvier 2012: les juges Trévidic et Poux réunissent parties civiles et avocats

Le 6 avril 1994, deux missiles abattaient l’avion du président du Rwanda Juvénal Habyarimana alors qu’il s’apprêtait à atterrir sur l’aéroport de Kigali. Cet attentat allait servir de prétexte au déclenchement du génocide contre les Tutsi du Rwanda et au massacre politique des Hutu démocrates, causant la mort de plus d’un million de personnes en cent jours.

Ce 10 janvier 2012, les juges Trévidic et Poux réunissent les parties civiles
et les avocats des mis en examen dans l’enquête sur l’attentat du Falcon
d’Habyarimana.
Une conférence de presse, à l’invitation de Mes Léon-Lef Forster et Bernard Maingain, défenseurs des 7 inculpés rwandais de « l’instruction » Bruguière, aura lieu mercredi 11 janvier (-> infos).

A lire:

Sur Izuba (Jacques Morel)

• RWANDA : Bruguière a commis des fautes graves manifestes (Conférence de presse de Maîtres Léon-Lef Forster et Bernard Maingain)

• Le juge Trévidic à Kigali, retour à la case départ ?

Sur Afrikarabia (Jean-François DUPAQUIER)

• Rwanda : L’attentat qui fit un million de morts (1)

• Rwanda : L’attentat qui fit un million de morts (2)


Documents sur l’attentat du 6 avril 1994 à Kigali contre l’avion du Président Habyarimana:

Mission d’information parlementaire française

Créée le 3 mars 1998, la mission d’information a établi dans son rapport que :

Les photos d’un lance-missiles fournies par la DRM révèle que celui-ci n’a pas servi. Elle conclut à une manipulation des ex-FAR.

Le FPR n’est pas passé à l’attaque aussitôt après l’attentat.

Selon un rapport de Human Rights Watch, les FAR disposaient d’entre 40 et 50 missiles SAM-7 et 15 Mistral, c’est à dire une capacité sol-air assez importante.

Les FAR, disposaient de moyens sol-air récupérés sur le FPR. La zone de Kanombe était essentiellement tenue par l’armée hutue, de même que la tour de contrôle. Même si le FPR pouvait accéder à cette zone en s’y infiltrant, il était assez difficile pour lui de le faire. Compte tenu de la portée d’un missile de type SAM-16, il est peu probable qu’un tel missile ait été tiré en dehors de la zone contrôlée par les FAR.

Le dénommé Etienne suspecté par Colette Braeckman d’avoir participé à l’attentat serait Pascal Estévada un militaire français qui « aurait participé à l’opération Noroît et serait réapparu au Rwanda en février 1994, avant de participer en mai 1994 à des actions de sécurité rapprochée que la France aurait initiées au profit des autorités burundaises.»

Gérard Prunier affirme que «les hommes qui auraient tiré les missiles sont des blancs.» Il ajoute : «on peut supposer que Paul Barril connaît les hommes qui ont abattu l’avion et leurs commanditaires.»

La mise en cause du FPR par M. Bernard Debré, Ministre de la Coopération du Gouvernement d’Edouard Balladur, se fonde « sur des éléments qui n’ont pas pu être vérifiés et qui ne peuvent en aucun cas être considérés comme des preuves crédibles.»

Aucune preuve convaincante n’est venue étayer l’implication comme “opérateurs” de militaires belges.

M. Georges Martres a fait observer que « retenir la responsabilité des extrémistes hutus, qui avaient déjà des difficultés à tirer au mortier et au canon, reviendrait à admettre qu’ils aient bénéficié d’une assistance européenne pour l’attentat. »

Mission d’information de la commission de la Défense nationale et des Forces armées et de la commission des Affaires étrangères, sur les opérations militaires menées par la France, d’autres pays et l’ONU au Rwanda entre 1990 et 1994 (15 décembre 1998)

Chapitre du Rapport concernant l’attentat

Annexes concernant l’attentat.

L’enquête du juge Bruguière

Commission rogatoire du juge Bruguière en Belgique, 9 avril 2002

L’ordonnance Bruguière

Réponse du gouvernement rwandais
“Un juge de connivence” Georges Kapler, Jacques Morel, La Nuit Rwandaise No 1, 7 avril 2007.

« Rwanda. L’histoire secrète » de Abdul Joshua Ruzibiza ou Mensonges made in France ? Pierre Jamagne, La Nuit Rwandaise No 1, 7 avril 2008.

Accusations sans fondement, Georges Kapler, Jacques Morel, 5 décembre 2008. Ce texte a été écrit en défense de Rose Kabuye, arrêtée en Allemagne le 9 novembre 2008 en exécution d’un mandat d’arrêt du juge Bruguière.

Message attribué au FPR par les FAR, revendiquant l’attentat

L’opérateur radio Richard Mugenzi, cité dans l’ordonnance du juge Bruguière, déclare que le message de revendication de l’attentat par le FPR qu’il a prétendument intercepté le 7 avril 1994, a été en réalité rédigé par le colonel Nsengiyumva, chef des opérations pour la préfecture de Gisenyi et très proche des militaires français.

L’enquête rwandaise

The Mutsinzi Report A Media Guide to the Committee of Experts Investigation of the April 6, 1994 Crash of President Habyarimana’s Dassault Falcon-­50 Aircraft.

Rapport de la commission Mutsinzi

Rapport des experts britanniques sur l’attentat

L’enquête du juge Marc Trévidic

Ce que devrait examiner le juge Trévidic à Kigali Jacques Morel suggère des sujets d’investigation au juge qui se rend le 13 septembre 2010 sur les lieux de l’attentat pour commencer l’enquête que le juge Bruguière n’a jamais faite.

Conférence de presse de Maîtres Léon-Lef Forster et Bernard Maingain, Paris, 17 décembre 2010 à 10 h après l’audition de leurs clients par le juge Trévidic à Bujumbura. (pdf)

Livre La France au coeur du génocide des Tutsi

La totalité du livre La France au coeur du génocide des Tutsi (pdf).

Le chapitre sur l’attentat du 6 avril 1994.

Tous les documents cités dans La France au coeur du génocide des Tutsi

Les documents cités dans La France au coeur du génocide des Tutsi et relatifs à l’attentat du 6 avril 1994 contre le Falcon 50.

Origine des missiles

À propos d’un missile Sam-16 « trouvé » par les FAR en 1991, Georges Kapler, Jacques Morel, 04 juin 2005

Autres sites d’information sur cet attentat

Site d’Emmanuel Cattier

Site de la Commission d’enquête citoyenne (CEC)

Wikipedia

Rwanda 94

Jacques Morel, ingénieur du CNRS retraité, est l’auteur de La France au coeur du génocide des Tutsi, L’Esprit Frappeur/Izuba, 2010 et de nombreux articles sur le rôle joué par la France au Rwanda publiés dans la revue annuelle, La Nuit rwandaise.

Il est l’auteur du «Calendrier des crimes de la France d’Outre Mer» édité chez L’Esprit Frappeur en septembre 2001.

Il est membre de l’association France Rwanda Génocide - Enquêtes, Justice, Réparations.

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 6/01/2012

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