APPEL : Urgence contre la dictature au Cameroun !

La rédaction - 2/10/2011
Image:APPEL : Urgence contre la dictature au Cameroun !

Meeting le Mardi 4 octobre • 18h30-21h30
Bourse du travail de Paris - 3 rue du chateau d’eau

Depuis 1982, le dictateur Paul Biya maintient son peuple sous la dictature et il s’apprête à s’imposer de nouveau au pouvoir le 9 octobre dans une nouvelle élection frauduleuse.

Bourse du travail de Paris, salle Jean Jaurès - 3 rue du chateau d’eau, M° Château d’eau

Organisé par le Collectif de solidarité avec les luttes sociales et politiques en Afrique

Avec Survie (Fabrice Tarrit, Président de Survie), Tribunal Article 53 (Yves Mintoogue), Union des Populations du Cameroun (Augusta Epanya), Front Uni de la Diaspora Camerounaise (Robert Wanto Waffo), Sortir du colonialisme, Fédération des Congolais de la Diaspora (Benjamin Moutsila), Afriques En luttes (NPA, Moulaye Aidara), Parti de Gauche (Patrice Finel), PCF (Jacques Fath, responsable national du PCF aux relations internationales), Europe Ecologie Les Verts, …

Dans ce meeting seront abordées les questions suivantes :

La guerre d’indépendance camerounaise : une histoire toujours taboue ;

Un président inamovible avec la complicité de la France ;

La forte présence des entreprises françaises au Cameroun en 2011 ;

La Corruption, la fortune personnelle, et la misère pour la population ;

Une dictature qui ne laisse de place à aucune opposition ;

Fraudes en amont et processus électoral bâclé, les compromissions européennes ;

Elections en Afrique vu de l’Occident : démocratisation, mascarade électorale, politique de stabilité ? ;

Fin de l’impunité : Paul Biya peut-il être jugé ? ;

Revendications contre la dictature au Cameroun.

Appel Urgence contre la dictature au Cameroun !

Depuis quelques mois, surtout depuis que la diplomatie française a été prise en flagrant délit de soutien à dictature en Tunisie, les discours gouvernementaux ont certes changé, mais en Afrique, les dictateurs du pré carré, soutenus depuis des décennies, sont toujours là : au Tchad, au Congo-Brazzaville, au Cameroun, en Centrafrique, au Togo, au Gabon, à Djibouti, au Burkina Faso. Le plus ancien d’entre eux est actuellement Paul Biya, au Cameroun, en place depuis 29 ans. Ce président de 78 ans brigue un nouveau mandat lors d’une élection à un tour, le 9 octobre 2011.

Depuis quelques années, les élections jalonnent l’actualité africaine mais la démocratisation peine à se faire : les régimes dictatoriaux sont aptes à transformer des élections en faire-valoir par une préparation adaptée et des fraudes massives, comme ce fut le cas, entre autres, au Gabon, au Togo, ou au Tchad récemment. C’est donc une nouvelle mascarade électorale qui se prépare au Cameroun et qui au lieu d’illusionner sur la capacité d’un dictateur à transiter vers la démocratie devrait plutôt alerter sur l’impossibilité pour la population de se débarrasser d’un système politique qui a coupé toute voie de sortie.

Les autorités camerounaises et françaises cachent ensemble la vérité sur l’histoire de la décolonisation et de la guerre de 1955-1970, une page sombre de l’histoire de la France en Afrique. Le pays accueille un grand nombre d’entreprises françaises qui y ont jusqu’à présent trouvé un climat des affaires favorable. Paul Biya espère se faire réélire dans l’indifférence d’une communauté internationale qui sait choisir ses objectifs en fonction de ses intérêts.

Le 31 août, le président Nicolas Sarkozy disait à ses ambassadeurs (1) : « Ce qui est nouveau, après des décennies pendant lesquelles la stabilité des régimes en place primait, à l’Est comme au Sud de l’Europe, c’est la volonté de la France d’accompagner avec détermination le mouvement des peuples vers la démocratie. »

Les 29 années de dictature au Cameroun n’ont été possibles que grâce au soutien français.

Face à une nouvelle instrumentalisation des élections au profit d’une dictature « amie de la France », le gouvernement va-t-il enfin mettre fin au double langage et poser des actes pour aider à une réelle démocratisation du Cameroun ?

Signataires :

Survie, Tribunal Article 53, Union des Populations du Cameroun, Front Uni de la Diaspora Camerounaise, Collectif des Organisations Démocratiques et Patriotiques des Camerounais de la Diaspora (CODE), Fédération des Congolais de la Diaspora, Sortir du Colonialisme, Afriques En luttes (NPA), Parti de Gauche, Europe Ecologie Les Verts, Union Syndicale Solidaires.


Propositions en cours d’étude de revendications contre la dictature au Cameroun

Le meeting du 4 octobre à Paris permettra d’aborder et de discuter un certain nombre de revendications concernant les politiques françaises et européenne, et la possibilité pour le peuple camerounais de sortir de la dictature.

• Concernant la guerre d’indépendance camerounaise :

- Commission indépendante d’historiens, déclassification et ouverture des archives

- Etablissement de la position officielle de la France au sujet de la période 1955-1970

• Concernant la dictature au Cameroun et la politique française en Afrique :

- Fin du soutien par le gouvernement français du régime dictatorial à travers la coopération diplomatique, militaire et technique

- Politique de coopération au service du développement, de la démocratie et des droits humains.

• Concernant les entreprises françaises au Cameroun et en Afrique :

- Réforme de la politique énergétique

- Encadrement des activités des entreprises françaises au Cameroun dans le sens :

o de la lutte contre la corruption

o d’une responsabilité juridique concernant les violations de droits humains et les dommages environnementaux commis par les filiales ou entreprises sous-traitantes

o d’une imposition de la transparence sur leurs activités

• Concernant la corruption, les Biens Mal Acquis :

- Lutte contre la corruption, et pour la fin des Paradis Fiscaux et Judiciaire

- Fin des obstructions ou ingérences politique sur la justice dans l’affaire des Biens Mal Acquis

• Concernant les droits humains et la liberté de la presse au Cameroun :

- Commission internationale en vue d’établir les responsabilités dans les crimes de février 2008 et du Commandement Opérationnel, et d’engager les poursuites judiciaires

- Condamnation de la torture, des arrestations arbitraires et politiques, des mauvaises conditions de détentions, des atteintes à la liberté de la presse

- Fin de l’impunité pour les forces de l’ordre, les forces armées et le personnel pénitentiaire

- Condamnation de toute dérive violente du régime en cas de violence d’Etat après les élections du 9 octobre 2011

• Concernant la justice et les crimes sous la responsabilité du chef de l’Etat Paul Biya :

- Abrogation de l’article 53 de la constitution du 14 avril 2008 conférant immunité post-mandat

- Jugement effectif de Paul Biya dans le cadre reconnu du droit international

• Concernant la démocratisation, les processus électoraux, le rôle de l’Union Européenne :

- Fin des financements par l’Union Européenne des processus électoraux quand les garanties démocratiques ne sont pas suffisantes

- Bilan de l’utilisation des fonds européens sur les élections au Cameroun

- Aucune caution directe ou indirecte des autorités françaises et européennes à l’élection présidentielle du 9 octobre

- Soutien de la société civile camerounaise ou des partis politiques engagés dans la démocratisation et sur des revendications telles que, liste non exhaustives :

o Mise en place du Sénat et du Conseil constitutionnel

o Code électoral unique et consensuel avec la participation de la société civile

o Commission Electorale Nationale Indépendante,

o Mise à disposition réelle de moyens légaux de contestation des résultats

o Retour de la limitation du mandat présidentiel à 2 mandats

o Scrutin majoritaire à deux tours, vote de la diaspora, admission de candidature de personnalités indépendante de tout parti, majorité électorale à 18 ans au lieu de 21 ans, etc...

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 2/10/2011

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