Afrique 50 - René Vautier

5/01/2015
Afrique 50 - René Vautier
 5/01/2015

René Vautier, réalisateur d’Avoir 20 ans dans les Aurès et d’Afrique 50, est mort le 4 janvier 2015.

Le cinéaste engagé et anticolonialiste est décédé dimanche matin à l’âge de 86 ans en Bretagne, a indiqué sa femme Soazig Chappedelaine Vautier.

Afrique 50, court-métrage réalisé alors qu’il avait 20 ans, est le premier film anticolonialiste du cinéma français.

L’œuvre a été censurée pendant quarante ans et lui a valu une condamnation à plusieurs mois de prison :

Afrique 50 (1950)

"Afrique 50 est le premier film anticolonialiste français. À l’origine, il s’agit d’une commande de la Ligue française de l’enseignement destinée à montrer aux élèves la mission éducative menée dans les colonies françaises d’Afrique de l’Ouest.

Mais, sur place, le réalisateur, âgé de 21 ans seulement, décide de témoigner de la réalité : le manque de professeurs et de médecins, les crimes commis par l’armée française au nom du peuple français, l’instrumentalisation des populations colonisées…"
— Wikipedia

Un Peuple en marche (1963)

Un film qui fait un bilan de la guerre d’Algérie en retraçant l’histoire de l’ALN et qui montre l’effort populaire de reconstruction du pays, après l’indépendance.

Avoir vingt ans dans les Aurès (1972)

Une plongée dans les contradictions de la guerre d’Algérie autant que dans celles de l’âme humaine.
Avec Alexandre Arcady, Yves Branellec, Philippe Léotard. Il obtient le Prix international de la critique du festival de Cannes 1972.

« Avril 1961. Dans le massif des Aurès, un commando de l’armée française, formé d’appelés bretons, affronte un groupe de l’Armée de libération nationale lors d’une embuscade. Les soldats parviennent à faire un prisonnier mais l’un d’entre eux est blessé au cours de l’accrochage. Instituteur dans le civil, il se rappelle les événements vécus avec ses camarades au cours des derniers mois. Leur opposition à la guerre en Algérie les a conduits dans un camp réservé aux insoumis. Il se remémore la façon dont leur chef a su les transformer, de jeunes Bretons antimilitaristes qu’ils étaient, en redoutables chasseurs de fellaghas, prêts à tuer et y prenant goût... »
— www.avoir20ansdanslesaures.net