Les diasporas gabonaises libres se réunissent à Paris

Diagau - 17/09/2012
Image:Les diasporas gabonaises libres se réunissent à Paris

22 septembre 2012 à 9h00
Gabon : Projet de Conférence Nationale Souveraine

Le projet de Conférence Nationale Souveraine fait actuellement couler beaucoup d’encre et de salive à la fois au Gabon et au sein de la diaspora gabonaise plurielle.

Avec le « niet » absolu d’Ali Bongo à ce projet de dialogue national le 12 septembre 2012, le débat sur cette aspiration fondamentale du Peuple a pris une autre dimension qui demande une réponse proportionnelle.

En effet, dès lors que la réalisation d’un tel projet exige la participation effective de toutes les couches de la société gabonaise sans exclusive, ceux résidant à l’intérieur comme à l’extérieur du Gabon, tout doit être fait pour favoriser un débat le plus large possible à même d’engager toutes les portions du Peuple gabonais qui ont pleinement le droit d’y participer et de s’exprimer directement à titre individuel ou collectif.

Ce samedi 22 septembre à Paris, engageons le vrai débat de la dernière chance sur la Conférence Nationale Souveraine

Cependant, parce que plusieurs choses demeurent encore floues ou à définir du point de vue de l’objet, du processus chronologique et de la finalité de ce projet de Conférence Nationale que tous les Gabonais souhaitent souveraine, le débat sur la nécessité de ces clarifications s’impose et ne peut plus être évité.

C’est pour commencer ce débat obligatoire sur le besoin de clarifier le combat de la libération nationale immédiate que, conformément au communiqué du 1er septembre 2012, les diasporas gabonaises dites « libres » se réunissent ce 22 septembre 2012 à 9h00 précises.

Pour vous faire entendre sur ce sujet et ne pas laisser le débat vous échapper, venez nombreux assister et contribuer au débat inclusif, transparent, franc et libre que les « diasporas gabonaises libres » qui se réuniront ce samedi 22 septembre à Paris vont initier.


Communiqué conjoint DIAGAU | BDP-Modwoam

La diaspora gabonaise d’opposition est plurielle. Elle n’est ni un parti politique, ni une société de pensée unique et aucun groupe ne peut, sous de faux prétextes, confisquer ses finalités ou son expression. Elle se doit de toujours privilégier le consensus et la transparence démocratique les plus larges. Une diaspora unie, libre, démocratique et de large consensus ne peut, dès lors, se construire sur la base de financements occultes, de mystères, de meetings secrets jamais annoncés, de mensonges, de manipulations et de tentatives inavouées d’inféoder les Gabonais qui s’expriment politiquement à ceux-là mêmes qui participent ou ont participé au dépeçage quadragénaire du Gabon.

C’est pour offrir à la diaspora plurielle un cadre de rassemblement et de dialogue plus flexible, plus démocratique, plus transparent et plus ouvert, que les membres de la Diaspora Gabonaise Unie (DIAGAU) se sont, en exemple d’ouverture, associés aux membres du mouvement “Bongo Doit Partir – Modwoam” (BDP-Modwoam) pour proposer la création, ce 22 septembre 2012 à Paris, d’une coalition des “diasporas gabonaises libres”, donc un cadre à même de permettre, promouvoir et défendre l’expression libre et plurielle des Gabonais qui partagent la même vision du combat pour un changement immédiat, radical et durable au Gabon.

Les diasporas gabonaises, en tant qu’élites nationales expatriées, ont leur mot à dire dans le devenir du Gabon. Elles ne peuvent donc s’exclure d’aucun débat, qu’il soit politique, culturel, économique ou social. Qu’elles s’y engagent au titre particulier de groupes constitués autour de finalités diverses ou au titre de finalités communes, l’impératif d’un travail transparent, moral et exemplaire s’impose à tous, sans quoi l’élite expatriée ne saurait prétendre aux postures moralisatrices qui lui permettent de se poser en donneuse de leçons à ceux qui ont, pendant 45 ans, meurtri notre Peuple.

Or, sur ce plan, les enjeux sont énormes.

En effet, après 42 ans d’échec d’une politique patrimoniale et népotique, les Gabonaises et les Gabonais ont cru, dans leur grande majorité, que le scrutin présidentiel anticipé du 30 août 2009 constituerait pour eux l’occasion de s’exprimer enfi n librement au cours d’une élection qu’ils voulaient libre et régulière. Cet espoir fut à nouveau déçu. Le coup d’Etat électoral perpétré le 3 septembre 2009 leur rappela, hélas, que, bien loin d’être un Etat souverain, c’est-à-dire libre et indépendant, le Gabon était toujours un artefact de dictature, dont la pérennité tenait non seulement à la soif de pouvoir des Bongo et du régime Bongo-PDG, mais aussi au soutien explicite et implicite de l’ancienne puissance coloniale française, soutien qui s’exacerba encore plus sous le Président sortant Nicolas Sarkozy ainsi que grâce à la collusion des intérêts mafi eux d’agents internes et externes qui jouissent au Gabon de privilèges considérables depuis plus d’un demi-siècle de supposée indépendance. Dès lors, le pouvoir illégitime au Gabon n’a cessé de verser dans l’autoritarisme permanent et d’opter pour une politique tant incohérente sur la forme que dangereuse sur le fond, avec pour conséquence une situation de dégradation accélérée des conditions politiques, économiques, sociales et culturelles du pays. L’imposture, la manipulation et la répression aveugle de toute velléité de contestation de cet état de fait sont désormais la règle au Gabon, comme en témoigne la violence policière qui a causé la mort de la compatriote Elisabeth Nwanda lors de la marche pacifique du 15 août 2012 à Libreville.

Que faire face à une telle situation et où sont les tâches et rôles des démocrates et patriotes gabonais ?

Quel rôle pour les Gabonaises et les Gabonais désireux d’apporter leur contribution à un changement profond au Gabon, tantôt ensemble et tantôt chacun là où il se trouve et là où il le peut ?

Et quel rôle les diasporas gabonaises libres peuvent-elles jouer dans le débat du changement et du développement immédiats au Gabon ?

C’est également afi n d’apporter des éléments de réponse à ces questions que DIAGAU (société civile) et le BDP-Modwoam (structure politique) invitent toutes celles et tous ceux qui se reconnaissent dans les objectifs ici postulés à se retrouver démocratiquement le samedi 22 septembre à Paris en vue de poser les bases d’une Charte de coopération entre non seulement les membres agissants de la diaspora, mais aussi les structures diasporiques existantes (ou à créer pour l’occasion), en vue de consolider le capital d’idées et d’initiatives à même de susciter le changement immédiat et durable au Gabon.

Les membres de DIAGAU et du BDP-Modwoam estiment, en effet, que les initiatives qui concernent le Gabon et qui impliquent les diasporas gabonaises libres agissant seules ou en collaboration avec la société civile et politique ne peuvent être préfacées par des attitudes qui assujettissent ces initiatives à des circonstances non clairement définies, des finalités détournées et des financements opaques que l’on cacherait aux uns et révélerait aux autres comme si on avait la ferme intention de manipuler.

Ce sont justement ces méthodes dignes du bongoïsme le plus abject — précipitation, improvisation, bâclage, opacité, manipulation — qui finissent toujours par installer la suspicion, la méfiance et la division dans des initiatives fédératrices que, pourtant, tous les Gabonais de la diaspora ainsi que ceux du pays appellent de tous leurs voeux. C’est dans ce cadre que DIAGAU, dans sa publication du 4 juillet 2012, appelait les Gabonais à s’avancer vers une 3è voie et à éviter de se faire “manipuler par des acteurs politiques dont les vues ne sont guidées que par l’ambition personnelle et par des ego démesurés”.

Face à l’extrême gravité de la situation dans notre pays, DIAGAU et le BDP-Modwoam appellent au rassemblement à Paris ce 22 septembre des “diasporas gabonaises libres”, toutes celles et tous ceux qui comprennent l’impératif de l’unité des citoyens autour d’objectifs clairs, inclusifs et transparents en vue du changement immédiat et durable au Gabon.

Fait le 01/09/2012

Pour DIAGAU,
le Secrétaire Général, Mag Egomaïgué

Pour le BDP-MODWOAM,
le Secrétaire Exécutif, Aymar Ibondzy-Pandzou

Plus d’infos : www.diasporaslibres.org

OBJECTIFS DE LA RENCONTRE :

1) – Mise en place et lancement d’une coalition des “diasporas gabonaises libres” ;

2) – Adoption de la Charte unitaire ;

3) – Adoption d’un plan d’initiatives transparentes et porteuses à même de précipiter le changement immédiat et durable au Gabon.

DATE ET HEURE DE LA RENCONTRE :

Samedi 22 septembre 2012, de 9h00 à 12h30

LIEU DE LA RENCONTRE :

Dans le 20ème Arrondissement de Paris

Auberge de Jeunesse d’Artagnan
80, Rue Vitruve
75020 Paris


Plus d’infos : www.diasporaslibres.org

QUI PEUT PARTICIPER ?

Tout Gabonais (ou tout groupe organisé de Gabonais) partageant l’idéologie d’un changement inconditionnel, immédiat et durable au Gabon. Tout ici est transparent, libre, flexible, démocratique. Pourvu que vous ne soyez ni un bongoïste ni un pédégiste car nous nous réclamons de la diaspora libre de l’opposition.

COMMENT PARTICIPER ?

Il suffit d’envoyer un message email à inscriptions diasporaslibres.org pour s’inscrire. Fournissez simplement, pour les personnes individuelles, vos noms et prénoms et informations de contact (email, téléphone, etc.), et pour les groupes organisés, le nombre de représentants de votre groupe ainsi que leurs noms et prénoms. N’oubliez pas d’indiquer si oui ou non vous souhaitez faire une déclaration en ouverture des travaux (Chaque groupe organisé jouit d’un seul temps de parole pour sa déclaration d’ouverture).

POURQUOI S’INSCRIRE ?

Les inscriptions sont facultatives. Vous n’êtes donc pas obligé(e)s de vous inscrire pour participer. Cependant, l’inscription est obligatoire pour toute personne ou groupe de personne souhaitant faire une déclaration lors de la cérémonie d’ouverture car les temps de ces interventions en ouverture des travaux seront calculés équitablement en fonction du nombre de personnes ayant signalé leur intention de faire une déclaration, d’où l’importance de savoir exactement le nombre des intervenants en ouverture pour partager le temps, et ce, au vu du temps limité. Si, donc, vous souhaitez un temps de parole en début de réunion pour faire une déclaration, fournissez simplement, pour les personnes individuelles, vos noms et prénoms et informations de contact (email, téléphone, etc.), et pour les groupes organisés, le nombre de représentants de votre groupe ainsi que leurs noms et prénoms (chaque groupe organisé jouit d’un seul temps de parole pour sa déclaration d’ouverture). Dès votre inscription, vous serez contacté et associé, si vous le souhaitez, aux travaux préparatoires de la réunion. A cet effet, les inscriptions des personnes et groupes organisés souhaitant faire une déclaration devront se faire au plus tard le 15 septembre 2012.

Les déclarations en ouverture des travaux ne sont pas à confondre avec le droit de parole en sessions de travail. Tous les participants pourront librement prendre la parole lors des débats.

Diaspora Gabonaise Unie - DIAGAU

Dominique Annie MOUCKAGNI-MAMBO

Présidente de DIAGAU

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 17/09/2012

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